En Turquie, la course au charbon inquiète la population
Publié le : 18-08-2015
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LE MONDE
Légende photo: Une centrale à charbon, près de Zonguldak. Sean Smith/"The Guardian"
17.08.2015 à 11h19 | Par Marie Jégo (Tarlaagzi, Amasra, Catalagzi, Zonguldak (Région de la mer Noire, Turquie))
Haut perché dans la verdure, la mer Noire à ses pieds, le petit village de Tarlaagzi, 596 habitants, voit son avenir dans le tourisme, la pêche, la vente de fruits et légumes. « Tout, sauf le charbon », résument les villageois. Leur crainte est forte de se réveiller un beau matin avec, sous leurs fenêtres, la vue des volutes de fumée s’échappant des deux centrales thermiques à charbon que le gouvernement turc prévoit de construire entre Tarlaagzi et Gömü, le hameau voisin.
« Si c’est comme ça, on partira. Nous ne voulons pas de ces centrales », résume Hatice Erfidan, qui prend le frais sur le pas de sa porte, en chalvar (pantalon bouffant) et longue tunique, la tête recouverte du foulard traditionnel des paysannes. D’après elle, l’énergie solaire « pourrait aussi bien faire l’affaire ». D’ailleurs, du temps où elle vivait à Sarrebruck, en Allemagne, elle a constaté la présence de nombreux panneaux solaires. « Si c’est possible là-bas, pourquoi pas ici ? »
Soucieux de redonner au pays les taux de croissance « chinois » qu’il connaissait il y a quelques années, le gouvernement a concocté un vaste plan de diversification de l’énergie. La Turquie est gourmande en électricité. Sa consommation a pratiquement doublé entre 2000 et 2013. Pour réaliser l’objectif du « grand bond » économique voulu par le premier ministre, Ahmet Davutoglu, il faut impérativement réduire la dépendance énergétique du pays.
Energie du XIXe siècle
Afin d’augmenter la capacité de production électrique, de 69,5 gigawatts (GW)...
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Source/Lien : Le Monde
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